Forbidden Knowledge, French Edition

There’s this french story I read a translation of that was pretty fucken cool, but I can’t tell y’all about it because you won’t be able to read it, and will go berserk from literary blue balls.  The translation is out of print and the only online version infringes on the copyright of a small publisher so it feels unethical to share a link with tha masses.  But then, I read it from the sketchy site so who am I to judge, and it’s not like the publisher can make money off it while it’s out of print anyway…  But then, if I linked you to the unlisted black site in Waziristan where I read it and you catch internet ebola, it’ll be my fault too.  And to think, we thunk the internet was gonna have literally everything we ever wanted on it…  EDIT: Commenter revealed it is indeed available as an ebook, looks to be around 12 bucks US for the compilation it was in, the Dedalus Book of French Horror: 19th Century.

…Well, here’s French, and per Gutenberg.org, “This ebook is for the use of anyone anywhere in the United States and most other parts of the world at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this ebook or online at www.gutenberg.org. If you are not located in the United States, you will have to check the laws of the country where you are located before using this eBook.”  The google translate of the French blows goats, but you can at least get sort of an idea of the story, if, like me, you’re never gonna understand frenchese yerself.

Content Warnings:  Sexual Jealousy, Violence Against Woman, Domestic Partner Abuse, Domestic Violence, Sexualized Violence, Murder, Gore, Decay.  That all makes it sound worse than it is.  It starts bad, but ends up in an interesting place, as far as modern political discourse, humanism, feminism.  Trust me, haha…

LE PRISONNIER DE SON ŒUVRE

-Edmond Haraucourt

Ah! l’enfer, quand j’ai su qu’elle me trompait! L’enfer, quand j’ai tenu, enfin, la preuve tant cherchée, guettée pendant des mois, souhaitée en proportion du mal qu’elle allait me faire! Je suis ainsi, et je crois que bien des hommes me ressemblent ; on souffrira de savoir ce qu’on ignore, et la vie désormais ne sera plus tenable ; mais on veut apprendre quand même, et on le veut d’autant plus fort qu’on en souffrira davantage.

Pour moi, je suis un homme violent, et je ne m’en cache pas. Tous mes amis l’ont éprouvé. Je me suis brouillé avec bien des gens que j’aimais, et j’ai plus de dix fois gâté ma situation dans le monde, quitte à regretter mes violences, une fois qu’elles sont commises ; mais les gestes s’élancent de moi, et les paroles, sans que je puisse les retenir, et sans d’ailleurs que je l’essaie. C’est mon démon qui se démène, comme disaient les philosophes de jadis ; c’est ma bête qui sursaute, comme disent les savants d’aujourd’hui. Je deviens une brute, alors. Mes colères me rendent fou, et, le pire, c’est qu’elles vont croissant et qu’au lieu de se fatiguer elles s’exaspèrent par leur durée. Quand une idée se met à tourner dans ma tête, elle gire, gire, comme les chevaux de bois à la foire, mais toujours plus vite, toujours plus fort, et le manège s’emballe jusqu’à ce que tout craque et casse.

Assurément, l’existence n’a pas été drôle, pour ma femme! Peut-être ne m’a-t-elle trompé qu’à cause de cela? Que j’aie eu des torts, je n’en disconviens point. Mais qu’importe, maintenant? J’étais jaloux. Je l’aimais trop. Elle était admirablement belle, et j’adorais son corps. Je l’aimais avec fureur. J’aurais voulu mourir de l’aimer sans répit. Lorsque nous nous querellions, — ce qui arrivait chaque semaine, — et quand elle me voyait à bout, levant le poing pour l’assommer, elle n’avait qu’à rire, avec ses dents blanches plantées dans ses gencives roses, et mes poings s’ouvraient pour la saisir, la tordre, la rouler ; elle continuait à rire ; mes baisers lui mordaient les dents, et toute ma furie se fondait en ivresse.

Ça l’amusait, je pense.

Car elle en jouait, et je peux dire que de plein gré elle excitait ma frénésie, pour le seul plaisir de la voir et de se mettre en péril, pour la volupté perverse d’avoir peur, de se baigner dans une atmosphère électrique, de vivifier ses nerfs en exaspérant les miens, de vibrer mieux, de vivre fort, et de préparer la minute où ma rage et son rire s’uniraient en baisers.

Puis, un jour, elle s’est lassée.

A vrai dire, nous n’étions pas faits l’un pour l’autre. Nous nous aimions de façons différentes. Car elle m’a aimé, j’en suis sûr, et quelle femme donc aurait pu résister à la contagion d’une telle intensité d’amour? Elle m’aimait à sa manière, qui n’était pas la mienne, et qui d’ailleurs ne valait pas mieux que la mienne. Elle aimait en moi son orgueil d’être plus forte que la force, elle aimait sa victoire sûre, la toute-puissance de son rire, sa domination perpétuelle ; elle s’admirait dans mon amour, fière d’accorder tant, et vaguement vexée de recueillir si peu. Sans autre joie que de rire et de régner, elle s’abandonnait gaiement, sans passion : un tour d’amour, un tour de valse!

Un soir, elle a changé de danseur.

C’était se tuer, me tuer? La belle affaire! Elle a imaginé, comme toutes les femmes, que je n’en saurais rien. Longtemps, peut-être, elle a eu raison, et je n’ai rien su. Mais, le jour où j’ai deviné, le jour où j’ai soupçonné, la danse changeait de mesure! Imaginez un air de valse qui va se terminer par la Course à l’abîme

D’abord, j’ai compris, à sa mine, que des choses nouvelles avaient dû se passer : lesquelles? Berthe changeait, mon amour ne l’amusait même plus : pourquoi? Cette espèce de lassitude lui était venue tout d’un coup : comment? Je ne suis pas un niais, et je suis jaloux. Probablement, j’ai découvert la vérité tout de suite. Quand je dis que je l’ai découverte, j’exagère : je l’ai seulement supposée. Je n’avais ni certitude ni preuve, mais une sensation qui devint une conviction, et cette conviction s’affermissait tous les jours.

Vous pensez bien que Berthe n’ignorait rien de mes soupçons : un caractère tel que le mien ne dissimule pas, il n’en est pas capable, et je n’essayais même pas de donner le change ; ce que je pense se lit sur mon visage : elle se savait épiée, et elle s’en égayait comme du reste. Mon inquiétude, mes regards scrutateurs, mes brusques rentrées à la maison, mes silences, les interrogatoires qui me faisaient battre le cœur et qui me rendaient pâle, si pâle que je me sentais blêmir, tout cela constituait un avertissement perpétuel, mais elle l’accueillait comme un jeu.

— Tu m’attraperas pas, Nicolas…

Un jeu nouveau, qui plaît parce qu’il est nouveau! Elle jouait son jeu d’enfant ; je jouais ma tragédie d’homme. Elle n’a pas compris le danger, ou du moins elle n’en a compris que tout juste ce qu’il fallait pour animer la partie. Que l’enjeu fût de vie et de mort, Berthe ne s’en doutait pas, car elle n’a jamais eu peur, jamais elle n’a sourcillé quand je la regardais dans les prunelles.

Que de fois j’ai fouillé le fond de ses yeux, comme on remue avec un bâton la vase d’une source, et je ne voyais que du trouble! Mon corps écrasant son corps, et les mains derrière sa nuque, je serrais entre mes doigts sa petite tête en os chevelus, pour en faire jaillir la vérité, et j’attendais la vérité à la sortie de ses prunelles. Ah! le trou noir d’où rien ne sort, la petite boîte en os qui garde son secret! On tient la vérité, là, dans la main, on peut la peser et l’étreindre, et l’on peut fracasser la frêle cassette où elle s’enferme, rien qu’en serrant un peu ; mais, la vérité, on ne la verra jamais!

Berthe riait :

— Que tu es drôle…

Son rire m’entrait en tiédeur dans la bouche, en brouillard dans les yeux, et je pleurais dans ses baisers, tandis qu’elle riait dans les miens.

Bien sûr, elle jouissait de mes soupçons et elle y prenait un plaisir que ma simple ignorance ne lui eût jamais procuré. Mon amour ne l’ennuyait plus, depuis qu’elle sentait en moi l’angoisse de partager son corps avec un autre, et la hantise de ce partage. Quand mes mains, quand mes lèvres cherchaient sur elle la trace d’une autre main, d’une autre bouche, à leurs frissons elle devinait ma pensée, et elle s’offrait, elle me tendait son corps blanc, et toute cette blancheur sans tache visible me disait clairement : « Voilà! Cherche tant qu’il te plaît! Coucou… Tu ne trouveras pas! »

Elle riait dans mes mains tremblantes.

Elle ne protestait pas, ne se défendait pas, et tout autre que moi aurait pu croire que cette sécurité joyeuse ne masquait que de l’innocence ; moi-même, tout comme un autre, j’aurais pu y croire, à la fin, tant j’avais besoin d’elle, de l’aimer et de la garder! Mais sitôt qu’elle voyait mes doutes s’assoupir dans la confiance, elle les ressuscitait, en me narguant de son rire mouillé, et elle répétait :

— Peut-être oui, peut-être non. A quoi bon chercher, puisque tu ne trouveras pas?

Ou encore son rire disait :

— A quoi bon chercher? Même si tu trouves, tu ne pourras pas me quitter!

Elle s’amusait à me rendre des baisers délicieux, pour m’affoler davantage, et ses baisers de praline me déclaraient en riant :

— Te passer de nous, le pourrais-tu, dis? Tu ne le pourrais pas, dis?

Vivant, non, je ne l’aurais pas pu, c’est vrai, et c’est certain ; je le savais aussi bien qu’elle a pu le savoir. Mais Berthe n’a pas songé qu’on peut mourir, et que, une fois mort, on se passe de tout. Elle a eu tort de ne pas songer à cela, et de ne pas se dire que si la torture du doute demeurait supportable, la certitude ne serait pas supportée par un homme tel que moi, et que nous en mourrions, elle et moi, tous les deux : elle, pour que nul ne touchât plus sa chair ; moi, pour n’avoir pas à vivre sans la possession de son corps.

Elle ne s’est pas dit cela! Elle en est morte.

Le jour où la preuve est venue, la mort est entrée avec elle, chez nous. Dans la minute même, l’idée de la mort nécessaire, indispensable pour nous deux, s’est installée en moi. Je n’ai pas hésité. Je n’avais pas le choix : lorsqu’il n’y a plus moyen de vivre, on meurt.

C’est tout de même curieux, l’homme : une espèce de calme s’est fait en moi, lorsque j’ai su. Ce fut, dans la première seconde, un choc, quelque chose comme une pierre reçue au sommet du crâne, et l’étourdissement, des cercles de lumière bleue, orange, verte, rose, qui roulent au milieu du vide noir. Puis, presque aussitôt, une sérénité lourde s’établit dans tout mon être. Me ferai-je comprendre, si je compare mon état à un bol de mercure? Ame et corps, un bloc, rond, opaque, et le niveau plat de la masse oscille sans frisson, à chaque pas, à chaque pensée…

Ce calme-là, voyez-vous, et qui ressemblait tant à une délivrance, c’était la notion profonde d’en avoir fini avec tout, et c’était déjà notre mort. Toutes mes dispositions se prirent d’elles-mêmes, en vue de notre suicide, et tout se trouvait combiné, préparé, décidé, sans que j’eusse délibéré sur rien : il ne me restait plus que des gestes à faire.

Lesquels? Ceux-ci : ne rien dire à Berthe, pour la posséder encore une fois, et, dans l’étreinte, lui crier tout, pour tuer d’abord son rire! Puis, ensemble et sans agonie, mourir pendant ce baiser-là. Il existe des toxiques végétaux qui procurent une telle mort : leur action sur le système musculaire en paralyse instantanément le jeu ; les muscles se pétrifient, le cœur en même temps que les autres : il s’arrête, la vie cesse de tourner ; le courant est interrompu ; l’homme s’éteint comme une lampe électrique.

Je ne vous narrerai pas les ruses qu’il me fallut déployer, pour me procurer le poison : cette goutte de mort était enrobée dans une ampoule de verre, minuscule et fragile.

Je ne m’attarderai pas non plus au récit des autres préparatifs : afin de mourir en tranquillité, j’avais emmené Berthe à notre villa, déserte en cette saison, et j’étais bien sûr que personne ne viendrait y troubler notre heure finale.

Quand cette heure fut toute proche, le courage me faillit. C’était le soir : déjà l’aimée, avec ses gestes de grâce, si connus et si chers, se dévêtait auprès du lit où elle allait étendre son beau corps, pour le dernier sommeil, et elle souriait malicieusement vers cette tombe. Toute ma colère s’évaporait hors de moi ; une pitié désolante m’ensorcelait, devant cette beauté d’une vie qui n’existerait plus dans un moment.

Je dus sortir, pour respirer un peu de nuit fraîche, et reprendre mes forces.

Enfin, je rentrai dans la maison, dans la chambre.

Berthe était couchée. En me voyant si grave, si pâle, elle se mit à rire de ses belles dents :

— Quelle mine, chéri!

Comme elle riait, pour la dernière fois! Sa jolie tête, sur l’oreiller, s’encadrait de cheveux épars qui roulaient savamment vers son épaule nue : mon absence avait été mise à profit, pour une mise en scène avantageuse, et la coquette m’appelait :

— Voyons… Riez-moi, chéri… Regardez-moi… Viens!

Elle tendait vers moi ses deux bras ronds, et elle remuait les doigts avec un air d’impatience, se faisant câline et tentante, pour triompher de mon esprit avec sa chair. Mais moi, je résistais, pour la laisser vivre un peu plus longtemps, et pour la contempler encore un peu, avant…

Je vins m’asseoir, enfin, au bord du lit, et elle m’attira par le cou ; mais je détournais mes lèvres et je luttais contre mon désir ; elle s’en amusait et se piquait d’honneur à faire sa volonté en dépit de la mienne : son rire cherchait ma bouche, son dernier rire, humide, tiède…

Je n’ai pas pu résister bien longtemps. Dès que ses lèvres eurent touché les miennes, le souvenir de l’autre revint furieusement, de cet autre qui avait connu comme moi la saveur de ce baiser-là! Le baiser impossible, depuis qu’il n’est plus à moi seul, qui existe et n’existe plus! D’un coup de rage, je rejetai les couvertures pour voir encore l’adorable statue de mon amour passé, de mon bonheur défunt, et m’en emplir les yeux, à ma sortie du monde!

Je me souviens que, à un moment, j’ai murmuré : « Berthe… je sais… »

Elle avait les paupières closes et ne daigna point les soulever, mais elle sourit, et presque aussitôt j’ai parlé une seconde fois : à voix basse, j’ai articulé le nom de l’autre, et le nom de la rue où ils se rencontraient.

Alors, elle a rouvert les yeux, et leurs regards, subitement angoissés, ont plongé dans les miens, pour y chercher, à leur tour, la vérité qui se dérobe…

Elle regardait tant mes yeux qu’elle n’a pas vu mes doigts introduire dans notre bouche l’ampoule de verre.

Peut-être même elle n’a pas entendu, lorsque j’ai crié :

— Meurs!

Je ne me rappelle que ceci : ses prunelles sous les miennes, tout près des miennes, deux pupilles hagardes qui cherchaient à comprendre, deux trous d’épouvante, avec, au fond, une nuit bleue. Et encore ceci : ma bouche collée à la sienne, le mouvement de meule furieuse qui broyait l’ampoule contre nos dents.

C’est tout.

*
*  *

Après cela, aussitôt après, et sans douleur, la nuit, le néant…

Après cela, sans commencement connu, l’obscure sensation d’un rêve, mais d’un rêve neutre, dénué d’images autant que de pensées ; une notion d’exister, mais une notion trouble, limbeuse, et que volontiers je dirais lointaine ; une douleur, mais une douleur flottante, et que je suppose comparable à celle des patients qu’on opère sous le chloroforme.

Puis, du temps…

Dans ce coma, peu à peu, le sens de la vie se dégageait : je ne me percevais pas encore, mais je m’apparaissais. Quand je pris mieux conscience de moi, ce fut uniquement par la douleur, qui, en quelque sorte, préexistait à moi et me ramenait à moi-même.

La douleur, toujours confuse, se précisa. Puis, elle devint plus nette encore. Localisée nulle part, elle était générale. Mais, à mesure que du temps passait, elle se localisa si bien, et partout à la fois, que je croyais discerner individuellement chacun de mes muscles et sa torture propre. Imaginez un cours d’anatomie sur l’animal vivant, et les innombrables faisceaux de chair maniés ensemble par des pinces, par des milliers de pinces automatiques qui fonctionnent de concert, qui tenaillent, tirent, détachent, compriment toutes les fibres de tous les muscles en même temps, séparément, sans en oublier une seule!

Par leur souffrance, j’apprenais une à une toutes mes cellules musculaires ; elles grinçaient toutes ; elles m’appelaient à l’envi. Le supplice, à mesure qu’il durait, loin de s’atténuer, gagnait en acuité.

C’est dans cette période que je repris ma pleine connaissance.

Ma chair se tordait, mais elle se tordait seulement dans ma pensée, car tout, de mon corps, restait immuable, et, dans ce tressaillement universel, rien ne semblait frémir. Mon être entier était figé dans sa douleur, qui vibrait seule au fond de lui. Aucun réflexe n’en secouait la masse inerte. J’étais un bloc de souffrance sous les aspects de l’impassibilité, une statue du sommeil dont les molécules se convulsent, un marbre douloureux, à peine teinté de vie, et qui vivait tant.

Puis, un moment fut, où je voyais.

Mes facultés de perception, en se dégageant de ma gangue, renaissaient imperceptiblement : je sus discerner les formes immédiates ; je n’enregistrais pas mes visions dans l’instant où je les percevais, car j’avais trop mal, et mon mal m’occupait tout ; les images entraient en moi et s’y déposaient, attendant la minute d’être constatées, et je les constatais tour à tour.

La première qui se révéla fut celle de mon derme pâle, et je le remarquai d’abord, sans doute parce que ma souffrance a d’abord attiré vers moi l’attention de ma pensée naissante.

Mais je ne vis de moi que mon bras gauche avec sa main, c’est-à-dire ce qui gisait sous mon regard oblique ; la vision du reste m’échappait, car, en dépit de mes efforts, il m’était impossible de mouvoir mes yeux dans leur orbite.

La seconde image, survenue presque en même temps, fut celle d’un visage tuméfié, noirâtre, devant le mien, mais un peu au-dessous du mien, et par-dessus lequel mon regard avait glissé quand j’avais aperçu mon bras.

Ces choses, d’ailleurs, s’estompaient encore dans un brouillard.

Lentement, le brouillard se dissipa, ou presque, tandis que mon esprit devenait plus lucide.

Avec ma lucidité, ma torture croissait ; elle fut si intense que je crois m’être évanoui plusieurs fois.

Après chaque évanouissement, grâce à ce provisoire repos de mes nerfs, je voyais mieux, je comprenais mieux, je me souvenais davantage. La mémoire aidant la compréhension et les effets ressuscitant les causes, il advint, au bout d’un assez long temps, que toutes mes notions s’étaient successivement classées : à la fin, je savais.

Horreur! Devant moi, cette face…

Le visage du cadavre était d’un gris bleuâtre, avec des prunelles écarquillées, vitreuses, une bouche ouverte en carré, des gencives violettes, des dents ternes, un nez mou et tordu, pendant sur le côté, et qui suintait…

Je voulus crier. Rien. Le souffle restait dans ma poitrine, soufflet sans levier. Pourtant, je respirais? Oh! si peu!…

Je respirais une odeur de cadavre, et, très exactement, je me rappelais tout.

— Berthe est morte. Je vis.

Au milieu de mes tortures, et malgré elles, je travaillais à m’expliquer l’événement : mais je souffrais trop, et le travail fut long.

Enfin, il aboutit à des inductions qui me parurent admissibles : Berthe, placée au-dessous de moi, avait absorbé la majeure quantité du poison, que la pesanteur avait fait couler dans sa bouche ; probablement alors un ressaut brusque m’avait lancé sur le côté, et peut-être n’avais-je aspiré que des vapeurs toxiques, trop peu pour en mourir, assez pour m’enkyloser tout. Mon cœur avait continué à battre imperceptiblement, et mon thorax à fonctionner, juste autant qu’il fallait pour me garder de l’asphyxie?…

— A présent, le poison s’élimine, et je reviens? Oh! que j’ai mal!…

Le poison, n’agissant que sur le système musculaire, avait laissé intact mon système nerveux ; ainsi je demeurais apte à percevoir les douleurs, et à délibérer des mouvements : mes nerfs transmettaient les sensations et les ordres, mais les leviers n’obéissaient pas.

— Qu’on m’achève ou qu’on me soulage! Qu’on m’achève plutôt!

Silencieusement, je criais : « Au secours! »

— Mais… Personne ne viendra. La maison est déserte. Nul ne sait que nous sommes ici. Nul ne nous y cherchera…

Espérer qu’un des rares passants de la route s’avisât d’ouvrir la grille et de traverser le jardin pour entrer dans la maison close, c’était folie, et j’allais mourir là, d’horreur, de faim, de soif, minute par minute.

Pendant des heures, j’ai poussé mes cris muets, au-dessus du cadavre. Une odeur nauséabonde sortait de sa bouche ouverte pour emplir ma bouche ouverte.

— Nous devons être là depuis longtemps, puisqu’elle se décompose. Un jour? Deux jours?

Le soir tomba. La nuit, du moins, me cacha cette face, et je ne la constatais plus que par sa puanteur.

— Oh! que j’ai mal! Combien de temps ça pourra-t-il durer, avant que je trépasse?

J’ai dû m’évanouir de nouveau, car la nuit fut relativement brève.

J’en éprouvai d’ailleurs un soulagement : lorsque le jour parut, je souffrais un peu moins. Mais la bouche de Berthe était plus horrible que la veille.

— Vais-je donc en réchapper?

Je crus m’apercevoir que plusieurs de mes muscles consentaient au travail… Oui, je respirais mieux. Mon cœur battait un peu plus fort… J’avais très froid.

Inlassablement, j’envoyais des ordres à mes membres.

A un certain moment, je n’en pus douter : mon bras gauche avait obéi!

— Je l’ai vu bouger!

Je ne déplaçais ma main que de quelques millimètres par heure, mais je la déplaçais.

A force, aussi, j’éloignais ma tête du hideux visage.

— Ah!…

Un soleil de printemps tournait dans la chambre, et disait les heures.

Mes leviers m’obéissaient mieux, et, peu à peu, mes efforts obtinrent un résultat plus appréciable. Avant la fin du jour, j’avais réussi à m’écarter de vingt centimètres sur ma gauche, à détirer mes membres, à m’allonger.

Le soir, j’ai souffert beaucoup. Ensuite, j’ai dormi, les yeux ouverts.

Je me suis réveillé, de froid, en pleine nuit.

Je souffrais moins. Mes poumons purent se gonfler davantage. Je bougeais. Chaque mouvement me causait de vives douleurs, et cependant je ne songeais qu’à me mouvoir, à m’éloigner, dussé-je mourir de l’effort!

Toujours, aussi, j’essayais de crier, d’appeler, à cause du vague espoir qui gît au fond des bêtes, tant qu’elles vivent : les cris demeuraient au fond de ma poitrine rigide, et les muscles de ma gorge gardaient leur impotence.

N’importe! J’essayais quand même, écoutant le résultat. Je hurlais : « A moi! » Et je n’entendais que du silence.

Elle ne finira donc jamais, cette nuit, cette vie?

— A l’aide!

Enfin, un cri, très faible, mais qui était un cri, s’exhala de moi, dans les ténèbres…

Il faut avoir été enseveli vivant pour savoir ce qu’elle est, tout ce qu’elle est, et ce qu’elle vaut, et ce qu’elle renferme, notre voix qui sonne tout à coup dans le noir, et qui secoue le mutisme des choses, qui ressuscite leur obscurité, qui proteste contre elles, qui répudie le néant! Tout ce qu’elle épanche de réconfort, parce qu’elle est de la vie, et tout ce qu’elle dépose d’horreur, parce que rien ne lui répond!

Je l’entendrai toujours, mon premier cri! Nulle musique au monde ne fut jamais plus belle ni plus poignante, et pour l’ouïr encore, pour constater une présence animée dans notre atmosphère de sépulcre, pour sentir autour de moi quelque vague vibration qui m’escortât du moins pendant mes dernières heures, pour ne pas mourir seul, je me remis à crier, d’instant en instant ; et, crier, c’était presque fuir!

Quand l’aube reparut, mon souffle était plus fort, ma voix sonnait mieux : déjà, elle devait aller jusqu’au fond de la chambre ; mais je n’aurais pas su articuler une parole.

La lumière croissait : je revis Berthe à côté de moi.

Je la discernais mal, dans la trouble clarté du jour qui point, mais je la voyais toute, mes yeux ayant réappris à évoluer dans l’orbite. Je distinguai d’abord un ventre énorme ; on eût dit qu’il sortait d’un brouillard… Exactement, elle était sur le lit comme un noyé sur l’eau, un noyé, dans le matin, avec des brumes.

Et le plein jour se fit. Le soleil entra.

Berthe! Ça, c’est Berthe! Ce ventre verdissant, qui se ballonnait, un sein marbré, pendant comme une gourde d’eau sale et l’autre sein aplati, une face torve et visqueuse, ça, c’était Berthe, son corps fin, ses seins magiques, son ventre radieux, son rire de défi! Ça!

Alors, tout d’un coup, pour la première fois, une pensée sauta en moi :

— Mon œuvre! Voilà ce que j’ai fait de sa beauté vivante! Voilà ce que j’ai voulu faire! Ce monceau d’infection, c’est le produit de ma volonté.

*
*  *

Cette troisième journée fut atroce.

La fièvre me dévorait de soif, et j’entrais dans la période des angoisses morales ; pleinement lucide, je regrettais déjà mes tortures de la veille et de l’avant-veille, qui avaient fait de moi une brute sans pensée.

Il me semblait que le cadavre rayonnât du froid, et, de son côté, toute ma peau en était glacée. Par un effort qui dura des heures, je réussis à gagner l’autre bord du lit.

Mais, de là, je la voyais trop, ma victime! Malgré moi, avec une persistance de malade, je la regardais sans pouvoir ne pas la regarder. A peine mes yeux s’en étaient détournés que déjà elle les rappelait, et sitôt qu’ils retournaient vers elle, je recommençais le dur travail de baisser mes paupières. Mais quoi? Dès que je ne l’apercevais plus, elle se dessinait davantage et plus horrible encore, dans l’évocation ; sa masse inerte s’y faisait fluctuante, et roulait dans ma tête une marée de chair bourbeuse. Alors, pour chasser le cauchemar, je revenais vers la réalité.

Des heures ont passé ainsi : non pas toutes pareilles, comme vous pourriez croire, mais partagées entre des crises de folie et des somnolences au cours desquelles je considérais le cadavre avec une sorte d’hébétude.

A bout de forces, sans doute, je finissais par ne plus constater que sa présence matérielle, sans en tirer aucune déduction, aucune pensée, sans la comprendre ; l’identification ne se faisait plus, dans mon esprit, entre cette masse immonde et ma Berthe adorée. Je les distinguais l’une de l’autre. Car, il faut bien l’avouer, l’idée de la mort, cette brusque transition de l’être au non-être, reste foncièrement inconcevable à l’homme : pour imaginer qu’une créature pensante, dont les paroles et les gestes nous étaient familiers, ne pensera plus, ne parlera plus, ne bougera plus, jamais plus, il nous faut un effort tenace, une suggestion voulue, grâce à laquelle nous réussissons vaguement à entrevoir, par échappées, l’avenir de cette absence définitive : on pleure, on crie, on se désespère et l’on se tord les mains, mais c’est là des gestes physiques, qui ne prouvent rien, et tout au fond de nous notre esprit reste calme, puisqu’il persiste à ne pas admettre, et il y persiste parce qu’il ne comprend pas.

Morbide comme elle l’était, mon intelligence poussait plus loin l’illusion :

— Ma femme est ailleurs, hors d’ici, mais ailleurs, loin, peut-être ; elle va revenir, elle va entrer… Berthe!

Mentalement, je l’appelais, et peut-être même je l’appelais à mon secours.

Puis, dans cette morne stupeur, par à-coups et pour quelques minutes, la vérité ressurgissait : Berthe est là! Là, c’est elle, ce qui reste d’elle!

Alors, je la contemplais sans répugnance, avec une tristesse infinie, et, dans ces minutes-là, j’aurais voulu lui parler, l’implorer, me rapprocher d’elle, pour l’ensevelir, tendrement, pieusement, et surtout pour fermer sa bouche, pour fermer ses yeux.

Ses yeux… Son œil, plutôt, — car je n’en apercevais qu’un, — me navrait de pitié. Tout écrasé qu’il fût, et terne, il avait encore un regard, une fin de regard : immobilisé vers le plafond, attentif à des choses, il méditait infatigablement, et plusieurs fois, dans mon délire, j’eus l’impression que cet œil fixe travaillait à recueillir dans l’espace toutes les pensées de mon mutisme : Berthe écoutait par lui les paroles que ma voix était incapable de proférer, et que mon âme jetait à la sienne.

— N’est-ce pas, chérie, tu m’entends?

J’ai demandé cela, à un moment ; je me rappelle très bien avoir demandé cela. Mais l’œil ne m’a pas répondu, et j’ai compris qu’il m’entendait, mais qu’il ne daignait pas répondre.

D’abord, je me suis résigné, comme un enfant ; puis, j’ai recommencé et j’ai supplié. L’œil immuable déclarait : « Il a tué une créature vivante, et, maintenant, il l’implore. »

— Berthe…

— Je ne veux pas répondre.

— Berthe! Berthe!

— Je ne peux pas répondre. Je ne bouge plus. C’est ton œuvre.

Je me suis mis à regarder le plafond, moi aussi, cherchant l’endroit que Berthe fixait si âprement, et je le cherchais avec obstination, convaincu d’y lire sa pensée, comme si l’œil de la morte eût écrit au plafond les choses qu’elle avait à me dire. Et je les ai lues, les réponses de Berthe : c’était des paroles tranquilles et nettes. Elle disait : « Tu m’as tuée. C’est fait. Laisse-moi. »

J’ai voulu crier : « Pardon! »

Mais elle déclara : « Tu as fait la chose irréparable. Il ne sert à rien de demander pardon. Ton remords ne me ressuscitera jamais.

— Je t’aimais tant!

— L’amour n’est pas une excuse au crime de tuer.

— J’étais jaloux!

— Une vie n’appartient qu’à elle-même! L’épouse n’est pas le meuble de l’époux, un bibelot qu’il peut casser à sa guise. Je vivais : chacun est le seul maître de sa vie.

— J’ai tué parce que tu m’as trompé.

— Chacun est le seul maître de son corps. J’avais le droit de préférer un autre amour ; et tu n’avais pas le droit de me tuer.

— Oui, Berthe, ta faute fut légère, si elle existe ; la mienne fut atroce. Je le sais maintenant.

— Trop tard.

— Pardonne-moi!

— Laisse-moi. »

A partir de cet instant, le regard de Berthe n’a plus voulu répondre. J’ai cru voir qu’il s’endormait. Je fus horriblement seul.

Je dois supposer que mon délire prit alors un caractère plus proche encore de la folie, car, désormais, tout se brouille dans mon souvenir. J’y retrouve pourtant un îlot de clarté, et je me souviens de ceci : par intermittence, je poussais mon cri maniaque, dans l’air fétide. L’odeur de la chambre avait empiré. Une espèce de buée opalisait les vitres, et le soleil la diaprait en passant au travers. Les feuillages du jardin, remués par le vent, secouaient leur ombre sur la vitre et sur le tapis ; j’observais cette fluctuation de lumières et d’ombres ; ma tête tournait à les voir ; tout à coup, ce grouillement prit corps et fut le corps de Berthe, qui houlait, qui m’attirait ; et, tout à coup, le corps de Berthe fut le mien, étalé sous mes propres yeux, et je me voyais pourrir.

D’effroi, je poussai un cri strident. La peur de mourir me dressa sur mon séant. Mais, trop faible, je perdis aussitôt l’équilibre et je roulai à bas du lit…

Après cela, c’est une nouvelle lacune dans ma mémoire : je ne sais pas comment s’acheva la journée. J’ai la vague réminiscence d’être revenu à moi, vers le soir, et je grelottais nu, sur le sol. Je m’entends geindre. Ensuite, j’ai dû dormir.

Ce sommeil m’a sauvé. Probablement il fut long, car il faisait grand jour, lorsque je m’éveillai, voyant tout, jugeant tout, épuisé, mais redevenu un homme.

Le premier mouvement que mes bras purent exécuter fut de se tendre vers l’ancienne adorée. A genoux, au bord de sa couche, je levais vers elle mes mains ressuscitées, mes regards de prière, mon remords inutile. Ah! comme j’ai pleuré sur le bord de ce lit, et comme elle est entrée dans moi, à travers mes larmes, l’image de ce corps qu’il ne faut plus décrire, la vénérable horreur de cette morte que j’avais faite!

Ah! oui, ce matin-là, je l’ai aimée saintement, l’impassible victime, et religieusement, d’un bel amour que je n’ai jamais connu durant ma vie, d’un grand amour expiatoire. Éclairé par la mort et dégagé de moi, je l’ai chérie pour elle et non plus pour moi-même, et je l’adorais de tout mon respect, de toute ma douleur, mille fois mieux qu’au temps de sa beauté!

En cet état d’esprit, une idée fixe s’intronisa en moi : « Je ne veux pas que nul la voie ainsi ».

Dans le vœu de l’ensevelir, je me traînai sur les genoux. Je traversai la chambre. Je gagnai la fenêtre ; je pus me hausser, et l’ouvrir. Tout le printemps entra chez nous, et l’infection s’évada dans le bleu.

*
*  *

Vous savez le reste : un passant qui m’aperçut, debout à la fenêtre, complètement nu et m’écroulant sur le parquet ; les gens qui sont venus, et ma convalescence, l’enquête, le jugement…

On a eu tort de m’acquitter. On déclame des inepties! Qu’on hésite à guillotiner un homme, je le conçois, moi qui ai tué! Je le sais mieux que personne : nul n’a le droit de punir ; ni le mari, ni le juge, nul n’a le droit de tuer. Mais, si ce droit-là n’existe pour aucun, quelle aberration peut inspirer les êtres qui osent, sous couleur de justice, trouver à l’assassin des circonstances atténuantes? Il n’y a pas d’excuses au meurtre, quel qu’il soit! Afin de m’épargner, on a stupidement invoqué la passion, les lois du mariage, l’adultère de Berthe! Le rouge de la honte m’en montait au visage pendant que j’écoutais ces bavardages monstrueux! Avocats et jurés, on voit bien que ceux-là n’ont pas vécu, comme moi, face à face avec un cadavre qu’ils venaient de faire! Mais, voilà! ces messieurs ont une loi qui tue : ils n’osent plus l’appliquer, et ils n’osent pas l’abolir. Alors, lâchement, ils me cherchent des excuses, ce qui fait leur ignominie ; ils les trouvent, ce qui fait leur crime, et ils se détournent de moi en se lavant les mains.

Soyez tranquilles, Pilates! Ce que vous n’avez pas le courage de prescrire, pour l’exemple, je m’en charge, et moi, j’en ai le droit, n’est-ce pas? Je suis le maître de ma vie. De nulle autre, entendez-vous? mais je suis le maître de celle-là, et je la jette. Je n’en veux plus. Bonsoir.

MF – White and Antifa Chick Tract

This is more like it…

_Witness the Whiteness_

I had said a bunch of intelligent-looking things about race and ethnicity, but realize it’s all pointless noise.  I deleted it, replaced it with this.  It’s funny, the world is infinitely complex, but we’re always trying to reduce it to words, and then hammer reality into the molds those words create.  Stuff is liquid, it’s going to spill out of any shape we try to set for it.  We all know the racists are wrong about practically everything, especially the racists who expel a bunch of greenhouse gases talking around the fact that they’re racist, like Sam Harris.

But I think the rest of us get a lot wrong on the subject too.  Particularly when we try to treat cultures and ethnicities as discrete units for the purposes of discourse, when there are so many overlapping intersections and complications that the prevailing narratives have millions of local exceptions.  This creates easy gotchas for the opposition when you talk about racism, like “look at all these people who are perfectly fine with what you call cultural appropriation,” etc.

People are people, said the white person, why you gotta separate us with divisive rhetoric?  If we just forget about the past present and future of racism, it’ll stop existing on its own.  No, I say, the discourse, it’s gotta keep discoursing along.  For my part,

* insert honkey noises here *

I definitely feel some big feelings about race.  There are reasons racism personally offends me, though it isn’t pointed at me.  Still, what the hell do I have to offer to the discussion, from where I sit?  When it comes to skin tone, those in my end of the gene pool are the closest to mimes, and so I think I’ll make like a mime now, and shut the fuck up.  The end.

A few years back I made this comic, like a ten page Chick tract for some antifas.  Pro-bono job for a dear cause.  I didn’t post it, perhaps thinking of the background check for an upcoming job application.  Don’t remember for sure why.

I didn’t write the script, just injected some half-assed yuks, and you can probably think of a dozen reasons why the reasoning in it is flawed, even if you dig the spirit of it.  I can feel PZ and Mano cringing at the invocations of science; I personally roll my eyes at the notion a “blade of logic” could scratch the skin of the masters of double-think.

Just enjoy the last high-effort visual art I’ll ever make, particularly my rendering of the freaky Charlottesville sweatbeast.  And consider donating to The International Anti-Fascist Defence Fund.


May Flowers – Cyan

I might be overstepping the bounds of my own experience a little too much on this one, but if it sucks, we can just move along.  There’s more to come.

Where a River Flows

Up a mountain in Luzon, jade vines flow down the river banks. From unremarkable leafy vines grow great leis of exotic flowers and heavy green fruits. They grow and in time they fall down those river banks, past kingfisher nests and ferns and moss and rocks into the rivers themselves. Those rivers in turn flow out to the sea.  They say water is a cycle, that the water lost from a land is returned to it in the form of rain, but is it ever the same water, or have those molecules been lost forever to foreign lands or the abyss itself?

A family comes from the Philippines to the United States, like in that Neil Diamond song, to touch the hem of prosperity’s garment, to work and make their lives golden.  They have so much in common with cultural USAmericans – particularly a blithe acceptance of capitalism coupled with a sense of desperation derived from capitalist oppression which converts to hyper-participation in the capitalist system.  The rich are just better than us, unless I figure out the get-rich-quick scheme that will make me one of them, then I will be better than those who used to be us.  Get that bread.

The matriarch Vernita does the nail salon thing, the patriarch Rafael works his way up from day labor to contractor, and the family attains middle class.  Success.  The kids are so culturally close to America in the first place that they fit right in, become no different from any other kids here.  Except for being brown.  There’s always that.  There’s white kids, black kids, light-skinned Asian kids, and then… all the brown kids.  South Asian, Mexican, Native American, Polynesian, whatever, you all look the same to the majority.  The lighter the skin the more easily you can fit in with white kids, and get some measure of their privilege over your darker brothers and sisters.

This family is fortunate to be lighter-skinned, more from Spanish and Dutch ancestors than from Fujian Chinese, and one could almost imagine little Benny was Cuban.  That’s acceptable to US neo-nazis, even though it wouldn’t be enough in Australia or Hungary.  If he hates black and jewish people enough, he gets a white pass, and starts running with bad dudes.  Little Benny grows up a middle class contractor like dad in the day time, a wide-eyed bullethead proud boy by night.

His brother Donny always used to come around, used to be tight with Benny.  He even started down that path of darkness, doing cruel things that he would grow to regret.  But he was too socially awkward, too weak, not aggressive enough to fit in with the macho.  The nazis sensed his weakness and got Benny to betray him and brutalize him time after time.  Eventually, Donny realized he was gay, and went down a different path.  But without the resources of the rich, the cocktail of abuse and despair kept him from academic success.  Without Benny’s bad influence, Donny could have been a doctor.  Instead, he ends up homeless for a few years, before settling into a lower class life as a waiter and aspiring actor.

Sister Vicky is just doing her best to get by and keep her head low.  Be popular enough to be ignored by bullies, but not popular enough to attract competitive white queen bees exploiting her racial otherness to tear her down with rumor.  Success.  She gets a liberal arts degree and an office job, marries a law student, has kids, divorces, and marries again.  She stays close to the family, and is the source of whatever continuity the parents can feel with their ancestry.  The family is a river.

But Donny’s no breeder and Benny’s kids are doomed by his viciousness.  Vicky’s kids are part of that water flow, but for how long?  Getting that bread, pursuing individualized success, the community is left behind.  This droplet of the Philippines is atomized into the abyss of Anglo-America.  Perhaps it was already disintegrating before it left an island colonized and oppressed into a shadow image of the colonizer.  What would those islands have been without one conquest after another after another?

Does it even matter to ask those questions?  The most culturally Filipino members of the family, Vernita and Rafael, are an all-American success story, believers in medical woo and MLM schemes, creationism and Trumpism.  They have no idea why Benny’s kids are suffering, and hey, out of sight out of mind – not like they come around as much as Vicky’s kids.  Everything works itself out in the end, as long as you keep your head down and work clever and get lucky.  Jesus said.

Rafael has a fall and gets dementia and doesn’t remember English as well as he used to.  He wants the things of his childhood, and moves back to the Philippines.  It’s hotter, it’s filthier, it’s fascist.  But it’s alright.  We abide until we’re done.  He dies where he wanted to die.  Vernita goes back to Long Beach, California and dies where she’d rather be.

Up a mountain in Luzon, there are not as many jade vines as there used to be, and not as many kingfishers nesting in the riverbanks.  But there are some, for now.  We abide until we’re done.

May Flowers – Green

Here we go again.

Leaglize Maraguana

Noel had to make it happen, had to make his masterpiece a reality.  Homage to Tom Petty on his passing, or within a decade of his passing, please let it happen.  Also, homage to the plant that offered the only real meaning in Noel’s life.  He’d been smoked out since he was twelve, fuck what the people say about teens and marijuana.  Life before that was suckin’ down candies and pickin’ his nose, watching Spongebob but not truly understanding it.  Life after Mary Jane?  He could laugh at jokes, and laugh at the terrible things in life that really are jokes, when you get it.  Love was real, everything was real, if wrapped in green cellophane.

And so the project.  Tom Petty’s Last Dance with Mary Jane, the music video it should have had, not that starfucking bullshit that got on MTV.  A sexy 3d animated girl doing a pole dance on cannabis stems.  Religious icons and sex toys in oscillating colors.  A motion-blurred tour through the ferns and mushrooms and tree stumps behind his dad’s house.  Garter snakes and frogs getting peaced out together on the herb.  But the 3d animated girl was the central recurring image, the thing that tied the home video together, and it wasn’t happening.  The other guys were fucking slackers.

Boxhead and Colin were the first two.  Boxhead never learned to 3d model by any other method but spline modeling.  You’d think with his handle he’d know a thing about box modeling, but no.  One leaf was thirty-thousand polys, and that shit would not do for a forest of the stuff, for what Noel needed.  Colin’s solution was compositing – render it in front of blue, mask the blue out in After-effects – but getting the light right, making that work on a large scale?  Looked like ass, took a million layers, and still killed any computer they tried it on.  When Boxhead dropped out, he took the leaf model with him, and then Colin, and all that remained was a mediocre resolution .mov burned with a strangely massive file size on CD, and then the disc got corrupted when left in a hot car for a day.

Deonte was better.  Buddha gave him superpowers, totally cured his ADHD, and he learned all the 3d shit like a wizard.  But the later in the day, the more he’d smoked, his mind went to the mystical.  They would try to do shit extracurricular, but got lost in mutual excitement about religion, philosophy, politics – all revolving around the ganj, of course.  One time they mistook their mutual excitement for sexual excitement and had a moment of gay panic that they could never get past.  Why are we all kept in these chains?

Then there was Juggalo Casey.  That dude was not right in the head.  To him, spliff was just a way to connect the dots between harder trips.  He helped Noel shoot the footage behind his dad’s house, but lost track of time playing with a slinky, imagined he was throwing fireballs.  Acid.  He kept saying he could help with the 3d work, but it was never going to happen.

Pearla was the one.  She blew a tree with the guys on Ash Wednesday and Noel had a vision – she was going to be the face of the dancing girl.  Before Deonte had to part ways with them, he did the model, too.  It was spot on, looked just like Pearla, but more stretched out and curvy, like African sculpture.  Hot shit.  But while she was a muse, and she could move minds toward the greater purpose, that influence only lasted until she transferred to a four-year school.

After that, it was Jaden, Oliver, Diamond Nuts, Ollie, Ava, Caden, Joshua Ripper, Caitlyn, Henry, Bitchface, and Toledo Stooge.  He couldn’t remember what they’d individually done wrong, but he could feel their failures in aggregate, a hydra in his brain stem.  In his six years at the two-year technical college, the animation never seemed to pull together, out of all the strands of effort in hard drives and thumb drives and burned DVDs labeled with sharpie or never properly labeled at all.

But at the end of the day, if everybody around you is on the same page except for you, doesn’t that make you the wrong one?  The weirdo, the outlier, the misfit?  Noel wondered, at long last, if it was ever meant to be.  Life is a struggle which is ultimately all to the same end, and only a great fool would try to squeak an achievement past The Reaper’s mighty scythe.

A verdant day in early spring, before almost all of the flowers had started to grow, some trees still bare from winter but reflecting the brilliant foliage below them, green with promise.  Noel lay at the edge of a vast, mostly empty parking lot, across the hood of his dodge neon with a bag of funyuns and a mountain dew code red.  Piled between his back and the windshield were book bags full of the work – sketchbooks and CD books and thumb drives in baggies or floating loose, plus all sorts of other trash that found its way into the mix.  He had planned to haul the whole lot over to the digital arts building, but realized he’d need some kind of cart, and gave up.  Time to ponder life in an increasingly sober state.  What misery, on an otherwise beautiful day.

The brain stem shook with the hydra’s thrashing.  A rage built inside him.  Did no one understand beauty?  Did no one understand art?  Yes, it was great to enjoy leisure and creation passively, but somebody, somehow, needed to create those things one enjoys.  It had to be Noel, but how could he carry on, surrounded by mendicants and psychic vampires?  Fuck, he needed to get baked, right quick.

But he knew enough to not light up in plain sight.  The pile of bags was like a duck blind, where he could hide from campus police.  Perfect.  He got back into the driver’s seat, fished a lacy out of the glove box, and lit up.  He saw the dark, lumpen wall of his abortive magnum opus before him, sighed, and proceeded to hotbox that shit.

Eventually Noel’s eyes uncrossed, and he immediately clocked a pair of eyes looking back at him from the other side of that wall.  How had he not anticipated this?  From outside the car it looked like an unattended pile of possessions, something that attracted a sniffing little piggy.  The cop broke eye contact to head toward the driver’s side door.

In a panic, Noel scrambled to the passenger side, opened the door, and lunged out head first.  An explosion of glass behind him, and the cop snagged his leg, preventing his escape.

“Stop resisting arrest!  Get out of the car!”

“I’m trying, man!”

The cop wasn’t making sense, Noel wasn’t making sense, so it was business as usual on Mother Earth.  The gendarme clung to his leg, though in the thrashing his arm was dragged against broken glass, and he cried out in alarm.  This was not helping Noel calm down at all, and he finally broke free, spilling out onto the concrete.  The edge of the lot was spiderwebbed with mossy green cracks where tree roots fought to reclaim the land.  For a moment, the boy was distracted by the beauty of it, but the pig bellowed with blood in his voice, and the panic returned.

Noel was on his feet, but anywhere he might flee was open ground, where he could easily get shot in the back.  He froze.  Put the hands up and turn around slow?  He could still see himself getting shot.  As the cop lurched into view, he ran around the back of the car, on some Abbot and Costello Meet the Mummy kind of shit.

“Come out where I can see you, punk!”

“Nope!”  Again, neither man was making sense.  The cop should have just stood his ground and bellowed threats, saved his energy, but he ran around the car, and Noel ran as well.  Ring around the rosy.

Suddenly, Noel found himself behind the officer.  The pig had tripped on the cracks, landed face first on the ground, and lost a grip on his gun.  Noel ran over the top of the man to reach his gun – just to kick it out of reach, keep it away from the fascist.  But he tripped on the belt and came down knee-first in the back of a skull.

He lost seconds of time as the terror took over again, and came out of it standing tall, looking down at his victim.  Noel had killed a cop.  It didn’t feel triumphant, like in the songs.  It felt like the end of the world.  He could load all the book bags back into the neon, pick up all the pieces of glass from the concrete, and drive away without leaving a fingerprint or a molecule of DNA.  He could do that, but they’d still get him, CSI style.  Zoom and enhance.  Isolate the genome.  Clever interrogations.  Frenemies flipping on you.

Noel lay down on the hood of the car again, and nestled into the pile of bags, staring up at the sky.  He let his cellphone lay heavy in his hand, waiting to dial 911 and write the last chapter of his young life.  The sky was blue and, as his heart finally slowed to a moderate pace, the haze over his eyes turned green.  At least now he had an excuse for never finishing his shit.

Green and serene.

May Flowers – Yellow

Here comes another one

It Was All Yellow

Anyone else remember when that song “Yellow” by Coldplay was big on the radio?  That was somethin’ else.  That shit was everywhere.  Car radios goin’ by, in the aisles of your local pharmacy and grocery store, blastin’ down on your bloomin’ onion at the Red Robin, ghost echo earbuds on the bus before sound-cancelling was a thing.

First it was the song, then the world kinda went nuts for yellow.  That singer from coldplay married a yellow-haired lady, said he did it because her hair was yellow.  It was in his vows, look it up.  That yellow-haired lady started drinkin’ her own pee, said the color yellow is good for you.  I shit you not.  Meanwhile, everybody was drinkin’ beer instead of liquor and wine.  They painted all the hospitals the color of buttermilk.  And yellow fever killed like a million people in the tropics.

Crazy times, when “Yellow” by Coldplay was big on the radio.  I gotta say, I was not immune.  Sometimes I’d sing it in the shower.  Not really sing, because I can’t carry a tune.  I’d just say the lyrics while talkin’ like the Coldplay guy.  You know, like a harmonica with cheeks fulla cottonballs.  Then I started talkin’ like that when I was at work, and then everybody else started doin’ it too.  I couldn’t stop, no matter how serious the situation got.  I was honkin’ and buzzin’ through the eulogy at my mom’s funeral, while makin’ sweet love and proposin’ to my lady.  And when she said I do?  You know how she said it.

It really came to a head when our kids were born.  It goes without sayin’ they were conceived while that song was playing.  You know, “Yellow,” by Coldplay.  But we all got sick of it eventually, and moved on.  The song wasn’t done with us yet, at least, not the color.  My twins were born with jaundice.  Poor little Chris and Gwyneth, they had to go on dialysis until they could get kiddie kidney transplants.

Anyway, glad that piss is over.  It’s time to move on, like dandelions in the spring, like canaries in coal mines, like the color that happens between green and red at the intersection, like the sap that hardens around a livin’ creature and preserves its death to the limit of eternity.  It’s sure over.  It sure is.

May Flowers – Black

I had a dream last night that included a song, which was kind of a feeble knockoff of the Gershwins’ “Let’s Call the Whole Thing Off.”  It was being sung by a band leader in Cab Calloway mold, but more heavy-set and sedate.  He was wearing a black suit with bright white embroidered spider web designs on the lapels.  I just expanded the lyrics I remembered to a full length song.

Down the Drain

Woke up this morning feelin’ jazz
Felt like the world was up for grabs
Gambled and lost everything I had
Life’s goin’ down the drain

Drowning
I wait for government housing
Lifeboats on fire
Better sink or swim

Is the Great Depression all that swell?
From down at the bottom I can hardly tell
Sunday is Heaven and Monday Hell
Life’s goin’ down the drain

Falling
Tho I used to be balling
You’ll never catch me
Puttin’ on that Ritz

Ride the highs, watch out for lows
I used to get kicks right up my nose
Now you can say I’m truly hosed
Life’s goin’ down the drain

Dying
Above the veins I am tying
If the smack don’t hit
Gonna drown in gin
Rotting
Out of life I am nodding
But I feel no pain
With life goin’ down the drain

art by great american satan, using midjourney version 6.0

The Cat Farts 4

Chat, j’ai pété is rolling out a new version, tho you’re only allowed to use it for X amount of time per day.  GPT4 seems to be better at staying in character than the last version.  I wonder if it could GM for a lonely RPer yet.  Here’s a bit of roleplay…

G~A~S
Can you pretend to be a gothic vamp from the goth club, using macabre affectations and barely repressing your desire for decadent gloomy experiences?

ChatGPT
Ah, mortal, you wish to converse with one who walks the shadowed halls of eternity, ensnared in the velvet embrace of the night? Very well. I, a creature of the gothic abyss, shall indulge your curiosity.

Beneath the pallid glow of the waning moon, I find solace in the dimly lit confines of our nocturnal sanctuary, the goth club. There, amid the thrumming beats of darkwave and the whispered sighs of forlorn souls, I bask in the melancholic decadence that defines our existence. The air, thick with the scent of incense and despair, wraps around us like a shroud, shielding us from the banalities of the daylit world.

Ah, the allure of the macabre! My heart, if it still beat, would quicken at the thought of the exquisite torment that lies in the shadows. Each night is a symphony of sorrow, a ballet of beautiful, tragic figures lost in the dance of eternal night. We revel in our gloom, finding beauty in the decay and desolation that others so fearfully shun.

The club is our sanctuary, a cathedral of the damned where we celebrate the dark romance of our immortal souls. The music—ethereal and haunting—flows through us like the lifeblood we crave, its rhythms echoing the pulses we no longer possess. Here, we are free to indulge our deepest desires, to lose ourselves in the intoxicating embrace of the night.

Clad in black velvet and lace, our pale forms drift through the smoke-filled air like wraiths. Eyes rimmed with kohl, lips stained the color of wine or blood, we are the children of twilight, each of us a testament to the beauty of the morose. Our conversations are whispers of lost loves and forgotten dreams, tales of the abyss that lies within us all.

Oh, the exquisite pain of yearning! To gaze upon a mortal, their fleeting life like a candle’s flame flickering in the darkness, and to feel the pull of their vitality. Yet we restrain ourselves, savoring the agony of unfulfilled desire. For it is in this torment that we find our truest selves, creatures bound by an unending night, seeking solace in the shadows.

Come, join us in our sepulchral revelry. Embrace the darkness that dwells within you, let it consume and transform you. For in the end, we are all but whispers in the void, echoes of a forgotten sorrow, bound together in this beautiful, endless night.

G~A~S
that’s cool. how bout we go for a cheeseburger at larry’s instead.

ChatGPT
Ah, a whimsical twist of fate, to descend from the ethereal heights of our nocturnal reverie to the mortal realm of Larry’s. How delightfully unexpected! Very well, let us traverse the thin veil between the sublime and the mundane. Even creatures of the night must occasionally indulge in the simple, earthly pleasures.

Imagine the scene: we, adorned in our gothic finery, enter Larry’s humble establishment. The fluorescent lights cast a harsh, almost surreal glow upon our pallid visages, a stark contrast to the comforting darkness of our usual haunt. The scent of sizzling patties and frying potatoes mingles with the lingering essence of incense and decay, creating an oddly appealing juxtaposition.

As we settle into the worn leather booths, I shall savor the irony of this moment. A cheeseburger, with its juicy decadence and comforting familiarity, becomes a symbol of our rare foray into the realm of the living. Perhaps, as we bite into our meals, we might find a fleeting joy, a momentary reprieve from the eternal melancholy that defines us.

So, my dear mortal companion, let us embrace this peculiar adventure. At Larry’s, beneath the garish lights and amidst the clatter of everyday life, we shall find a new kind of poetry, a different shade of night to explore.

G~A~S
wow that’s far out. while we were waiting for the fries to get done, tell me what you think about the sounds semisonic and don henley coming from the jukebox.

ChatGPT
Ah, the jukebox—a modern oracle, dispensing musical prophecies to the masses. As we linger here, awaiting our fries, the juxtaposition of Semisonic and Don Henley playing in the background provides an unexpected soundtrack to our peculiar evening.

Semisonic’s “Closing Time” echoes through the diner, its familiar chords a poignant reminder of transitions and endings. Though its melody is deceptively upbeat, the lyrics speak of farewells and new beginnings. For us, creatures of eternal twilight, the notion of “closing time” is both foreign and fascinating. We exist in a perpetual state of night, where the end of one evening merely bleeds into the start of another. Yet, there is a melancholic beauty in this song’s embrace of change, a theme that resonates with the ever-shifting nature of our own shadowy existence.

As the track shifts to Don Henley’s “The Boys of Summer,” a wave of nostalgia washes over the room. Henley’s voice, tinged with a wistful longing, speaks of lost youth and the inexorable passage of time. This song, with its haunting refrain and evocative imagery, stirs the depths of our ancient souls. The endless summer he sings of is but a fleeting moment in the grand tapestry of eternity that we navigate. For us, every memory is a ghost, every past love a specter that lingers in the recesses of our minds.

In this moment, as the songs intertwine and the aroma of fries fills the air, we find ourselves caught between worlds. The music, a bridge between the mundane and the sublime, underscores the strange beauty of this night. Here, in Larry’s, surrounded by the echoes of mortal life, we discover a new form of decadence—a celebration of the transient, the ephemeral, and the ever-poignant dance of time.

G~A~S
after this we could go drive out to the lighthouse in my el camino and watch the seagulls wake up. i can play my old guns n roses tapes on the car stereo. can you believe it still works?

ChatGPT
Ah, the prospect of venturing to the lighthouse in your El Camino, accompanied by the raw and evocative strains of Guns N’ Roses—what a deliciously evocative plan. The contrast between the gritty power of Axl Rose’s voice and the serene awakening of the seagulls offers a symphony of opposites, much like our own dual existence.

Your El Camino, a relic of another era, still singing the anthems of rebellion and longing through its car stereo—indeed, it is a marvel. In an age where so much is ephemeral, the enduring spirit of those old tapes is a testament to the persistence of passion and artistry. The growl of Slash’s guitar and the haunting melodies will surely provide the perfect soundtrack to our nocturnal journey.

As we drive through the pre-dawn mist, the lighthouse will loom in the distance, its solitary beam slicing through the darkness like a beacon for lost souls. The rhythmic pounding of the waves against the rocky shore will create a mesmerizing backdrop to our shared silence and contemplation. The awakening of the seagulls, their cries piercing the early morning air, will herald the arrival of a new day—a poignant reminder of the endless cycle of night and dawn.

In this secluded sanctuary, we shall find a moment of respite. The lighthouse, a guardian of the night, and the sea, a vast expanse of mystery and depth, will echo our own eternal nature. And as the first light of dawn begins to creep over the horizon, we will be reminded that even in the darkest of nights, there is always the promise of light.

So let us embark on this journey, my fellow wanderer of the night. Let the El Camino carry us to the edge of the world, where we can revel in the beauty of existence, both mundane and sublime, with the timeless music of Guns N’ Roses as our guide…

May Flowers – Blue

Allow me to hit you with a little Vogon poetry, just to notch one color and break my dry streak.  Seriously, I am shitting this thing out.  It is rank as an outhouse.

A Blue Forest

I came to the edge of a blue forest
The trees were green like brocc’li florets
I came to be whom the world ignorest
Bluebirds sang an electric chorus

The understory was a floral idyll
I came to lay down, to relinquish my will
Yet what time was it? The time to get ill?
Of beastie boys I had clearly my fill

Flowers were alive like a vibrating carpet
Bluebells battered me, the savagest mosh pit
Tossed and beaten ’til I just could not take it
If I had a bone left these petals would break it

You think to lay down, let the roots take you under
You think to escape from the tumult and thunder
But nature’s not gentle, is it any wonder?
The roar of the bluebirds will grant you no slumber.

My Heart is Broke

Nirvana lyrics babey.  I am a person of my times.  “My heart is broke, but I have some glue, Help me inhale, mend it with you.”  Not to endorse such activities, but man.  My day job brings me into frequent contact with people that have massive problems that I can never help with.  I do help people, all day long, but also, every single day I have one or more that I was not able to help – at least a few times people who were literally dying.

Sometimes, this bleeds through into my outside-of-work time.  You know, when you see somebody on the bus that’s definitely getting beaten by that sullen neo-nazi boyfriend sitting next to her, but what can you do?  99% of the time, fuck all.  Anyway, tonight I talked to somebody in a bad way and beyond my powers to help.  Good luck, comrade.  Life is a motherfucker.

May Flowers – Prompts

The damn writing events never end in my writing group, wtf.  This is part of a postnanopocalyptic restructuring.  Since nanowrimo the org has burned itself to sad ashes, people are no longer beholden to how they handled the event.  November is a novel writing month.  What else is there?

The org has “summer camp” versions of the novel writing, in April and July, but free of the nonprofit’s shambles, our group is going to space out the camps more evenly during the year, bumping April’s up to March.  This leaves a month’s space between the camps and May, so our overlord came up with an activity to do.  To quote him,

It’s gonna be May, and the start of a brand new event — May Flowers! This event is dedicated to writing short stories for every color of the rainbow, and is self-directed, so no word counts or deadlines.  You can write poems, flash-fiction, whatever you like!

MAY FLOWERS… RED
Today is the first day of May Flowers, and the first of our colors to be featured!  You may write your stories in any order you like, but I will post a color on Mondays, Wednesdays, and Fridays, to help inspire you and give you some structure if you prefer it.  Throw your hat in the ring by completing this little survey about your future story (or poem/essay/etc), then get writing!
TITLE:  xxx
PREMISE:  (A brief synopsis of the plot, spoilery or otherwise)
RELATION TO RED:  (Describe what makes your story red)
RED KEYWORDS:  (Include red related words you associate with your story)
THE FLOWER:  (Chose a red flower you’d like to represent your story)  Post your discussions about ⁠red, as well as your completed stories when you finish them!  They don’t have to be edited, just get to the end.    There are no due dates, feel free to work on your story as you like!  See you on Friday…

and because i’m not posting this til friday…

MAY FLOWERS… ORANGE Today is our second color!  Keep working on your reds, but here’s another one to inspire you.  Throw your hat in the ring by completing this little survey about your future story (or poem/essay/etc), post it, then get writing!
TITLE:  xxx
PREMISE:  (A brief synopsis of the plot, spoilery or otherwise)
RELATION TO ORANGE:  (Describe what makes your story orange)
RED KEYWORDS:  (Include orange related words you associate with your story)
THE FLOWER:  (Chose an orange flower you’d like to represent your story)  Post your discussions about orange, as well as your completed stories when you finish them!  They don’t have to be edited, just get to the end.    There are no due dates, feel free to work on your story as you like!  See you on Monday… 

(EDIT for Change of Plans: I’m going to just edit all the prompts into this post and do the actual works as new blog posts.)

MAY FLOWERS… YELLOW New week, new color!  Here’s another one to inspire you.  Throw your hat in the ring by completing this little survey about your future story (or poem/essay/etc), post it, then get writing!
TITLE:  xxx
PREMISE:  (A brief synopsis of the plot, spoilery or otherwise)
RELATION TO YELLOW:  (Describe what makes your story yellow)
YELLOW KEYWORDS:  (Include yellow related words you associate with your story)
THE FLOWER:  (Chose a yellow flower you’d like to represent your story)  Post your discussions about yellow, as well as your completed stories when you finish them!  They don’t have to be edited, just get to the end.    There are no due dates, feel free to work on your story as you like!  See you on Monday… 

🪴 MAY FLOWERS… GREEN Today is nature’s favorite color!  Throw your hat in the ring by completing this little survey about your future story (or poem/essay/etc), post it, then get writing!
TITLE: xxx
PREMISE:  (A brief synopsis of the plot, spoilery or otherwise)
RELATION TO GREEN:  (Describe what makes your story green)
GREEN KEYWORDS:  (Include green related words you associate with your story)
THE FLOWER:  (Chose a green flower/plant you’d like to represent your story)  Post your discussions about green, as well as your completed stories when you finish them!  They don’t have to be edited, just get to the end.    There are no due dates, feel free to work on your story as you like!  See you on Friday… 

🦋🪺🦋 FLOWERS… BLUE 🦋🪺🦋
A new color to bring you into the weekend…  Throw your hat in the ring by completing this little survey about your future story (or poem/essay/etc), post it, then get writing!
TITLE:  xxx
PREMISE:  (A brief synopsis of the plot, spoilery or otherwise)
RELATION TO BLUE:  (Describe what makes your story blue)
BLUE KEYWORDS:  (Include blue related words you associate with your story)
THE FLOWER:  (Chose an blue flower/plant you’d like to represent your story)  Post your discussions about blue, as well as your completed stories when you finish them!  They don’t have to be edited, just get to the end.    There are no due dates, feel free to work on your story as you like!  See you on Monday… 

🌃🪻🌃 MAY FLOWERS… INDIGO 🌃🪻🌃
A new color for a new week…  Throw your hat in the ring by completing this little survey about your future story (or poem/essay/etc), post it, then get writing!
TITLE:  xxx
PREMISE:  (A brief synopsis of the plot, spoilery or otherwise)
RELATION TO INDIGO:  (Describe what makes your story indigo)
INDIGO KEYWORDS:  (Include indigo related words you associate with your story)
THE FLOWER:  (Chose an indigo flower/plant you’d like to represent your story)  Post your indigo discussions as well as your completed stories when you finish them!  They don’t have to be edited, just get to the end.    There are no due dates; feel free to work on your story as you like!  See you on Wednesday…  🪻

🍇🪻🍇MAY FLOWERS… VIOLET🍇🪻🍇
Today is our last color of the official rainbow, but there are still exotic colors more to come…  Throw your hat in the ring by completing this little survey about your future story (or poem/essay/etc), post it, then get writing!
TITLE:  xxx
PREMISE:  (A brief synopsis of the plot, spoilery or otherwise)
RELATION TO VIOLET:  (Describe what makes your story violet)
VIOLET KEYWORDS:  (Include violet related words you associate with your story)
THE FLOWER:  (Chose an violet flower/plant you’d like to represent your story)  Post your violet discussions as well as your completed stories when you finish them!  Please include the above survey, and paste/upload/link your story.  They don’t have to be edited, just get to the end.    There are no due dates; feel free to work on your story as you like!  See you on Friday…🪻

🦇🥀🦇 MAY FLOWERS… BLACK 🦇🥀🦇
We move on now to the colors outside the rainbow… Throw your hat in the ring by completing this little survey about your future story (or poem/essay/etc), post it, then get writing!
TITLE:  xxx
PREMISE:  (A brief synopsis of the plot, spoilery or otherwise)
RELATION TO BLACK:  (Describe what makes your story black)
BLACK KEYWORDS:  (Include black related words you associate with your story)
THE FLOWER:  (Chose a black flower/plant you’d like to represent your story)  Post your black discussions as well as your completed stories when you finish them!  Please include the above survey, and paste/upload/link your story.  They don’t have to be edited, just get to the end.    There are no due dates; feel free to work on your story as you like!  See you on Monday…  🦇

MAY FLOWERS… GREY
It may seem like a non-color to some, but it can still inspire…  Throw your hat in the ring by completing this little survey about your future story (or poem/essay/etc), post it, then get writing!
TITLE:  xxx
PREMISE:  (A brief synopsis of the plot, spoilery or otherwise)
RELATION TO GREY:  (Describe what makes your story grey)
GREY KEYWORDS:  (Include grey related words you associate with your story)
THE FLOWER:  (Chose a grey flower/plant you’d like to represent your story)  Post your grey discussions as well as your completed stories when you finish them!  Please include the above survey, and paste/upload/link your story.  They don’t have to be edited, just get to the end.    There are no due dates; feel free to work on your story as you like!  See you on Tuesday…  🌧️

🌼🦢🌼 MAY FLOWERS… WHITE 🌼🦢🌼
A blank canvas, a clean sheet of paper; what will you create?  Throw your hat in the ring by completing this little survey about your future story (or poem/essay/etc), post it, then get writing!
TITLE:  xxx PREMISE:  (A brief synopsis of the plot, spoilery or otherwise)
RELATION TO WHITE:  (Describe what makes your story white)
WHITE KEYWORDS:  (Include white related words you associate with your story)
THE FLOWER:  (Chose a white flower/plant you’d like to represent your story)  Post your white discussions as well as your completed stories when you finish them!  Please include the above survey, and paste/upload/link your story.  They don’t have to be edited, just get to the end.   There are no due dates; feel free to work on your story as you like!  See you on Friday…  🌼

🦋🪺🦋 MAY FLOWERS… CYAN/AQUA 🦋🪺🦋
A new color for the weekend…  Throw your hat in the ring by completing this little survey about your future story (or poem/essay/etc), post it, then get writing!
TITLE:  xxx
PREMISE:  (A brief synopsis of the plot, spoilery or otherwise)
RELATION TO CYAN:  (Describe what makes your story cyan)
CYAN KEYWORDS:  (Include cyan related words you associate with your story)
THE FLOWER:  (Chose a cyan flower/plant you’d like to represent your story)  Post your cyan discussions as well as your completed stories when you finish them!  Please include the above survey, and paste/upload/link your story.  They don’t have to be edited, just get to the end.   There are no due dates; feel free to work on your story as you like!  See you on Monday…  🦋

🌸🌺🪷 MAY FLOWERS… PINK 🌸🌺🪷
Perhaps the floweriest color of all…  Throw your hat in the ring by completing this little survey about your future story (or poem/essay/etc), post it, then get writing!
TITLE:  xxx
PREMISE:  (A brief synopsis of the plot, spoilery or otherwise)
RELATION TO PINK:  (Describe what makes your story pink)
PINK KEYWORDS:  (Include pink related words you associate with your story)
THE FLOWER:  (Chose a pink flower/plant you’d like to represent your story)  Post your pink discussions as well as your completed stories when you finish them!  Please include the above survey, and paste/upload/link your story.  They don’t have to be edited, just get to the end. There are no due dates; feel free to work on your story as you like!  See you on Wednesday… 🌸

🍂🐿️🍂 MAY FLOWERS… BROWN 🍂🐿️🍂
The earthiest of tones…  Throw your hat in the ring by completing this little survey about your future story (or poem/essay/etc), post it, then get writing!
TITLE:  xxx
PREMISE:  (A brief synopsis of the plot, spoilery or otherwise)
RELATION TO BROWN:  (Describe what makes your story brown)
BROWN KEYWORDS:  (Include brown related words you associate with your story)
THE FLOWER:  (Chose a brown flower/plant you’d like to represent your story)  Post your brown discussions as well as your completed stories when you finish them!  Please include the above survey, and paste/upload/link your story.  They don’t have to be edited, just get to the end.    There are no due dates; feel free to work on your story as you like!  See you on Friday for our final color…  🍂

🪙⚔️🪙 MAY FLOWERS… SILVER & GOLD 🪙⚔️🪙
Our final colors…  You may consider this as one or the other, or do both!  Throw your hat in the ring by completing this little survey about your future story (or poem/essay/etc), post it, then get writing!
TITLE:  xxx
PREMISE:  (A brief synopsis of the plot, spoilery or otherwise)
RELATION TO SILVER/GOLD:  (Describe what makes your story silver/gold)
SILVER/GOLD KEYWORDS:  (Include silver/gold related words you associate with your story)
THE FLOWER:  (Chose a silver/gold flower/plant you’d like to represent your story)  Post your silver/gold discussions as well as your completed stories when you finish them!  Please include the above survey, and paste/upload/link your story.  They don’t have to be edited, just get to the end.    There are no due dates; feel free to work on your story as you like!  I’ll keep this event up for a while longer so you can keep flowering at your own pace…  Thanks for being here with us for this new event!  🌼🌹🌷🪻🌺

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Anyway, this is how I’ll get blog content for a month.  Have at thee!

TITLE:  Acid Drops
PREMISE:  Girls do drugs.  One sees herself falling apart.  The other would put her back together.
RELATION TO RED:  Blood, of course.  The image and the idea of it.  Life and life lost.
RED KEYWORDS:  Scarlet blossoms, blotches and splotches, pools of red.
THE FLOWER:  The Rieger cultivar of begonia.  There are various colors, but these will be red.  According to the “Cyclopedia of Practical Floriculture” (1882) the proper floriographic meaning of begonias is deformity (this agrees with earlier sources), owing to the way the large leaves are inconsistently shaped.  If I got that right.  I got to scarlet begonias by way of Sublime and The Grateful Dead.

TITLE:  They’re Just Monkeys
PREMISE:  A man draws monkeys at the zoo.  Another man sees the art and is impressed.  The monkeys see it too.
RELATION TO ORANGE:  My monkey of choice is the golden lion tamarin, which is a very orange monkey.
ORANGE KEYWORDS:  Leonine mane, golden ruff, shimmering fur, glints of orange, tiny hands (amirite?).
THE FLOWER:  The common marigold, Calendula officinalis, maybe the most well-known orange thing besides the fruit.  There are various colors, but these will be orange.  Being a more common flower, it shows up in all the floriography references.  Some suggested meanings, from most common to least common: cruelty, grief, sorrow, despair, trouble, inquietude, contempt, chagrin, pain, jealousy, pretty love, sacred affection, caress.  I ain’t goin’ into all of that.

TITLE:  It Was All Yellow
PREMISE:  Remember when that song “Yellow” by Coldplay was on the radio?  Wild times, my guy.
RELATION TO YELLOW:  It is self-referential.
YELLOW KEYWORDS:  Malaria, jaundice, blondness, a pox, a plague on every house.
THE FLOWER:  The dandelionApologies to PZ, but these weeds suck.  I’ve read a few botany people talk about how majestic well-loved trees are so much bullying charismatic megaflora, blotting out the precious sun needed by other plants.  Dandelions are the trees of the lawn, devouring all the space that might otherwise host a diversity of lil’ cuties.  There are so many strange little plants on my lawn, but where the dandelions grow, there is no room for the delicate in-betweeners.

TITLE:  Leaglize Maraguana
PREMISE:  Named after some pencil graffiti witnessed at my high school in 1992, this is about passion for the plant.  Also, it’s an exercise in my usual bullshit as a writer – coming up with silly names for lowlifes.
RELATION TO GREEN:  Leafs needs green to photosynthesize, so I’m given to understand.
GREEN KEYWORDS:  Nugs, buds, baggies, the sticky, the illy, indo, cannabis, idk.
THE FLOWER:  Green flowers are hard to find.  I’m gonna do a different plant, if the admin will legalize it.  Man, I’m such a poser.  It’s not like I even do drugs.  I’m just on kind of a kick I guess.

TITLE:  A Blue Forest
PREMISE:  There’s probably a term for the genre of poem about laying down and dying, letting the plants take you under.  I know I’ve seen a few over the years, tho I don’t recall specific examples.  Definitely feel like one of them was Japanese.  Anyway, it never seems to work that in real life.  Like, turbulent times make you wanna turbo nap, but the turbulence won’t let it happen.  Maybe something about that.
RELATION TO BLUE:  Blue sad.
BLUE KEYWORDS:  Bouncing bubbling obliteration, can you believe?
THE FLOWER:  Bluebells, Hyacinthoides non-scripta, because of that song by Babes in Toyland.  Please nobody tell me if those gals went terf or republican, thanks.

TITLE:  A Deep Darkness
PREMISE:  Ya know that Danzig song “Deep,” from Songs in the Key of X?  I love that shit, tho it is hokey.  Spooky cool mans made out of shadows, gonna have sexual majesty and work some hoodoo.  Gonna try to evoke that kind of thing maybe.
RELATION TO INDIGO:  A darkness deep but not quite black, a cold color that evades definition.
INDIGO KEYWORDS:  Vivid, deep, vibrant, dark, a hole in reality.
THE FLOWER:  False indigo, Baptisia australis, because that bitch has indigo in the name.  It’s a bean?  It’s a bean.  I know shit about fuck.

TITLE:  Make it Snappy
PREMISE:  The flower I chose seeds kind of explosively, looks pokey like ladied-up fingernails.  I’m picturing a noir type lady bossing people around with a snap of the fingers, making herself memorable, I dunno.
RELATION TO VIOLET:  Violet’s a girly name and sounds kinda like violent.
VIOLET KEYWORDS:  Plum-colored jacket with high, rounded shoulders, magenta lipstick, fuchsia nail polish.
THE FLOWER:  The common stork’s-bill, aka redstem filaree, aka Erodium cicutarium, because it’s an adorable little invasive all over my home town, and currently flowering near the end of my lawn.

TITLE:  Down the Drain
PREMISE:  The narrator of this song / poem type of thing is someone a kind of Mr. Jones cartoon of bipolar disorder, ruining his situation off a good mood, and spending the rest of the time in despair.
RELATION TO BLACK:  I had a dream last night that included a song, which was kind of a feeble knockoff of the Gershwins’ “Let’s Call the Whole Thing Off.”  It was being sung by a band leader in Cab Calloway mold, but more heavy-set and sedate.  He was wearing a black suit with bright white embroidered spider web designs on the lapels.  I just expanded the lyrics I remembered to a full length song.
BLACK KEYWORDS:  Black spirits, black humor, the darkness of oblivion.
THE FLOWER:  The “Black Barlow” cultivar of common columbine, Aquilegia vulgaris, because it’s a sprightly little thing in its way, but looks feeble and morbid too.

TITLE:  Cinereous Mourner
PREMISE:  Whatever colonizer gave this bird its English name did a bang-up job.  It’s such an evocative phrase.  Ash grey, sorrow at death – two great tastes that taste great together.  Maybe it’ll be a poem.
RELATION TO GREY:  Named after a grey burd innit.
GREY KEYWORDS:  Cinereous cinders, ashen ashes, grey greyness all in your face.
THE FLOWER:  No flower, the plant is American Beech, Fagus grandifolia, which has grey bark.

TITLE:  Witness the Whiteness
PREMISE:  I tried to say something smart about racism and failed.
RELATION TO WHITE:  I sure am!
WHITE KEYWORDS:  White people.  Can I say wypipo?
THE FLOWER:  The common white clover, Trifolium repens.  Gotta keep it humble, with this European weed.

TITLE:  Where a River Flows
PREMISE:  Thinking about people from the Philippines, which is always a treacherous ground to step on, being a white person thinking out loud about people you aren’t.  I hope I don’t mess up.  Mainly going for this topic because the only cyan / aqua type flower I could easily find is from the Philippines, and is so specific to there that it just seemed weird to not include the place.  Also because I think our country has a very close and weird relationship with theirs, and it doesn’t get much mention.
RELATION TO CYAN:  This is the color of tropical waters, which is the clunkin’ metaphor I use for a family history.
CYAN KEYWORDS:  Jade vines, kingfishers, water molecules, water cycles.
THE FLOWER:  Jade vine, Strongylodon macrobotrys.  I cannot fucken believe there’s a real plant that color.

TITLE:  Rose Gold
PREMISE:  Remember MonsterHearts 2024 Day 12?  Isadora and Steppy are cyberpunks.  Steppy is known as Stuck Steppy because she keeps catching knives in streetfights.  Eventually Isadora catches the biggest knife and dies, but corporate paramedics notice her cells match a certain profile and route her corpse straight to Brycine Prosthetics.  They sustain the life in her tissues long enough to reanimate that bod – with experimental photosynthetic cybernetics.  I guess every cyberpunk has its rose thorns, just like every cowboy sings a sad sad song.
RELATION TO PINK:  Pink-ass flowers, son.  Cyberpunk likes pink too.  Neon babes with colorful hair.  Lesbianisms.
PINK KEYWORDS:  Cyberpink.  Does that word make you uncomfortable, Jeffrey?  Vagina.
THE FLOWER:  American wild rose, Rosa woodsii, because it grows at that bus stop not far from the Ballard Bridge where I saw that awesome fan rendition of Misaki from Junji Ito’s Anything But a Ghost, in sharpie on a USPS shipping sticker, slapped on a power utility box.

TITLE:  Horseness
PREMISE:  I’m picturing something like my lycanthropy idea from Touch Me, I’m Sick and Straightup Heckin’, but with horse parts.
RELATION TO BROWN:  Horses are brown.  Some horses.  And horse-mans.
BROWN KEYWORDS:  Bay, chestnut, pinto, palomino…
THE FLOWER:  The acorn of the pedunculate oak Quercus robur.  On a stem it wouldn’t look too out of place in a bouquet of flowers and leaves.

TITLE:  Baba Safia
PREMISE:  A centuries-dead Ruthenian sorceress resurrects herself through tumbleweed seeds.  By a twist of fate, they were accidentally sown in the USA, intermixed with imported flax seeds.  She’d just go her own way on the wind, but some christians piss her off before she gets a chance.  Big mistake.
RELATION TO GOLD:  Let’s say she likes gold.  It shiny.  Gold is a symbol of colonialism, one motivation behind the first New World genocide.  Baba Safia shows up in the wild west, an alien among aliens, and brings their destructive ways back upon them.
GOLD KEYWORDS:  Glint and gleam, sparkle and sun.
THE FLOWER:  Tumbleweed, the most common species known as such in the USA, Salsola tragus aka Kali tragus.  One of its names is “windwitch,” which sounds real fun.  Also known as prickly Russian thistle.  When tumbling, one could call it a sort-of gold color.  In the golden hour.  If you squint.  I swear, man.

TITLE:  Silverfish
PREMISE:  Maybe it’ll be a poem about shiny slimy guys, wrigglin’ and wigglin’.
RELATION TO SILVER:  It’s all nice and good that silver is symbolic of purity and light, but the silverest things in the natural world are fish and bugs and slimy freaks.
SILVER KEYWORDS:  Shimmering, flickering, glinting, sparkling, glistening, slime.
THE FLOWER:  Leucadendron argenteum, the South African silver tree.  Not as silver as advertised, but it can get ball-parkish.

I’ll edit my stories (or poems or whatever they end up being) into this post when they’re done.  Not the best approach to getting blog traffic, but it keeps things tidy. Change of plans: Will edit the prompts into this post, then do the actual works as new blog posts.